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En costume classique sombre complété par une cravate de soie rouge et un attaché-case noir, Blake quitta le hall d’entrée fortifié de l’immeuble où vivaient ses parents à la même heure qu’au cours des deux semaines précédentes et emprunta une des antiques rames de métro restaurées pour se diriger vers le haut de Manhattan.
Il s’était établi un emploi du temps régulier et passait les premières heures du jour au com pour solliciter des entrevues avec d’éventuels employeurs puis sortait peu avant le déjeuner. Il préférait les transports en commun aux robotaxis. Il lui suffisait de changer de voiture pour s’assurer que personne ne le suivait.
Comme chaque jour, il descendit entre la 60e et la 70e Rue puis s’éloigna vers l’est sur deux pâtés d’immeubles au sein de l’animation de ce quartier. Après la pluie de la nuit précédente, les autobalayeuses avaient rendu leur lustre aux rues de marbre. À présent les nuages se dissipaient, ce qui ne surprenait pas plus Blake que tous ceux qui avaient prêté attention aux bulletins météorologiques, et le soleil de midi teintait d’or leurs vestiges effilochés.
Il atteignit un restaurant indien auquel il accordait régulièrement sa clientèle, mais sans y entrer. Il continua jusqu’à l’angle de la Première Avenue et utilisa un com public pour réserver un hydro et demander qu’il fût mis à sa disposition dans une petite agglomération située au nord de New York, sur la rive est de l’Hudson.
Puis il prit l’autobus rapide pour la gare de magnéplane de la 125e Rue. La station surélevée était le joyau de ce quartier rénové, une gemme resplendissante parée d’une profusion de chrysanthèmes bruns et jaunes.
Blake prit un convoi express qui remontait le long du fleuve. Il en descendit un arrêt avant le village où l’attendait le véhicule de location et s’attarda sur le quai pour voir si quelqu’un d’autre l’imitait. Nul passager n’éveilla ses soupçons. Parfait. Il attendit la fermeture des portières pour remonter à bord et il s’éloigna sur trois autres sections.
Réserver cet hydro depuis un poste télématique public avait constitué une feinte. La nuit précédente il s’était servi de l’ordinateur de son père pour réserver un véhicule différent, sous un nom différent, et depuis un terminal qui paraîtrait différent même pour les observateurs les plus expérimentés.
Il trouva l’engin électrique garé le long du trottoir et ouvrit les sabots qui l’immobilisaient au poteau de stationnement en glissant son Idcarte modifiée dans la fente prévue à cet effet. Puis il mit le contact et roula lentement dans les rues de la petite agglomération avant de prendre vers le nord, désormais certain d’avoir échappé à toute surveillance.
Une demi-journée plus tard, à une heure du matin, par une nuit froide sans lune où l’unique clarté était due aux étoiles brumeuses et à l’anneau de déchets spatiaux en orbite autour de la Terre, Blake arriva en vue du périmètre de Granite Lodge.
Les bois étaient touffus de broussailles et de jeunes plants, avec quelques conifères encore verts au milieu des troncs dénudés des chênes roux, des érables, des sumacs squelettiques et des cent autres espèces conservées dans la Réserve Hendrik Hudson. Blake se déplaçait aussi vite qu’il l’osait sur un épais tapis de feuilles mortes gorgé d’eau par les pluies de la veille.
Il savait que des capteurs à infrarouges et des caméras ultrasensibles étaient installés à intervalles réguliers le long de la clôture électrifiée. Il savait qu’il y avait des détecteurs de mouvement entre le grillage et le mur. Il savait que des renifleurs chimiques étaient dispersés dans les bois et que des renifleurs organiques – des chiens – rôdaient sur les pelouses. Il savait qu’il ne pourrait entrer sans être détecté, qu’il n’existait aucun passage secret non gardé et que ce n’était pas une escalade périlleuse de la falaise qui lui permettrait de se soustraire à la vigilance des sentinelles.
Mais il en avait tenu compte. Après avoir dissimulé le véhicule de location il avait retiré ses vêtements et enfilé une combinaison en polymères transparente et imperméable dotée d’un échangeur de chaleur et d’un absorbeur calorique installé entre ses omoplates.
Cet appareil serait saturé dans un peu plus d’une heure et un jet de vapeur surchauffée se libérerait alors dans l’atmosphère en le transformant en torche humaine, ce qui attirerait sur lui une attention dont il se serait volontiers passé. Mais il n’avait pas le choix, car en l’absence d’une décompression du module, ce serait en bombe humaine qu’il se métamorphoserait.
Jusqu’à ce final spectaculaire il resterait frais comme un gardon et la température externe de sa combinaison serait égale à celle de son environnement…
…ce qui le rendrait indétectable par les capteurs infrarouges et aussi, ainsi ensaché dans du plastique hermétique, par les renifleurs en tout genre.
Quant à l’efficacité du reste, elle dépendrait des conditions météorologiques : un ciel dégagé et la légère brise d’un anticyclone en approche qui soufflerait vers l’aval… d’un instant à l’autre, désormais.
Oui, ils étaient là, loin sur la droite, une flotte de globes luminescents rose et orange qui dérivaient devant un décor d’étoiles…
…emportés par le vent en direction des bâtiments du centre de la propriété et la grande demeure de pierre.
La maison principale et les pelouses s’illuminèrent. Des silhouettes humaines et animales jaillirent des seuils obscurs pour se déployer au sein des ombres en respectant un plan de dispersion parfaitement assimilé.
Nulle sirène ne troubla la nuit. Blake savait par expérience que les occupants de Granite Lodge ne tenaient pas à réveiller leurs voisins tant qu’ils n’étaient pas convaincus d’être confrontés à un péril très grave. C’était la seule explication au silence qui s’était poursuivi la nuit où il avait voulu emmener Linda loin de là.
Il entendit les bourdonnements discrets mais frénétiques des dispositifs de guidage des catapultes les plus proches qui se balançaient et valsaient pour scruter les cieux. Mais nul projectile d’acier ne fut projeté à une vitesse hypersonique vers les globes lumineux présents dans le ciel. Ils étaient virtuellement invisibles pour les SGCA : les systèmes de guidage des catapultes antiaériennes…
…car ces cibles qui volaient à seulement vingt mètres du sol et ne renvoyaient pas les ondes radar étaient trop petites pour permettre à des logiciels conçus pour suivre des objets au moins aussi importants que des parapentes ou des deltaplanes de calculer leur position.
Blake attaquait Granite Lodge avec l’appui d’une flotte de ballons en baudruche. Les détruire à l’aide de missiles hypersoniques eût constitué une mesure pour le moins disproportionnée, mais si les SGCA établissaient leurs coordonnées et déclenchaient le tir des catapultes, tous ses projets s’envoleraient en fumée.
La couverture aérienne était assurée par une douzaine de dirigeables en soie arachnéenne dont le système de propulsion ne relevait pas de la haute technologie : un simple bloc de paraffine, une grosse bougie dont la chaleur de la flamme devait saturer les détecteurs à infrarouges avant d’être canalisée par des valves ultralégères et des évents en forme d’ouïes qu’ouvraient et fermaient des microprocesseurs préprogrammés en fonction des conditions météorologiques prévues pour ce soir. Les viseurs microscopiques de ces petits aérostats reconnurent leurs objectifs et les dirigèrent vers eux. Ils évoquaient à présent un banc de méduses urticantes.
Trop tard pour les SGCA. Ce furent les défenseurs humains de la place forte qui ouvrirent le feu. Mais ils ne purent estimer avec plus de précision les dimensions de leurs cibles et la distance à laquelle elles se trouvaient.
Blake restait tapi dans les ténèbres pour assister à la scène. Ces gardes étaient des tueurs expérimentés, s’ils méritaient le qualificatif de tueurs. Ils avaient des armes dotées de silencieux et n’utilisaient pas de balles traçantes. Faute de les voir, ils ignoraient où leurs projectiles allaient se perdre dans le ciel nocturne et ne pouvaient corriger leur tir. Peut-être même avaient-ils autant de scrupules que la nuit où Blake avait tenté de fuir et employaient-ils des balles en caoutchouc.
La chance sourit à l’un d’eux. Une rafale de son arme automatique atteignit un des petits ballons.
Il y eut un éclair aveuglant et une forte détonation. Des rubans de lumière spectaculaires jaillirent de la cible qui s’abattit en flammes sur la pelouse où elle explosa en une multitude de petites sphères de feu jaune rosé qui s’égaillèrent sur l’herbe humide, telles de minuscules créatures extraterrestres qui fuyaient en quête d’un abri.
L’effet était si extraordinaire que les chiens de garde pourtant bien entraînés hurlèrent et s’enfuirent.
Si Blake n’avait pas eu tant de sujets de préoccupation, sans doute eût-il éclaté de rire. Les petites boules de lumière rosée qui bondissaient et filaient en tous sens n’étaient que des billes de sodium changées en fusées par l’humidité des brins d’herbe.
Les autres éléments de sa flotte aérienne trouvèrent leurs objectifs. Des feux d’artifice blancs, roses et jaunes s’élevèrent du toit de Granite Lodge. Deux ballons passèrent sous la véranda et s’embrasèrent. Le feu se communiqua aux poutres et aux planches de pin noueux.
Les trois aérostats qui avaient pour cible le garage se posèrent presque simultanément. Moins d’une minute plus tard le réservoir d’hydrogène explosa comme une véritable bombe et souffla les murs de la vieille remise. Les véhicules prirent feu à leur tour pendant qu’une grosse sphère de gaz incandescent s’élevait dans la nuit.
Tant pis pour la tranquillité des voisins.
Blake jugea la diversion suffisante et s’avança vers l’orée du bois. La clôture électrifiée ne résista pas aux pinces isolantes qu’il sortit de son sac. Puis il traversa les dix mètres de terrain à découvert qui le séparaient du muret de pierre, en espérant que les propriétaires avaient autant de scrupules à ôter la vie qu’il le supposait car c’était l’emplacement idéal où enterrer des mines antipersonnel et installer des lance-dards automatiques dans les arbres.
Il atteignit le mur sans incident. Les flammes orangées qui s’élevaient de la véranda et du garage envoyaient des ombres danser sur la pelouse. Devant lui, le secteur était illuminé par des projecteurs. Il enjamba les pierres noires aux arêtes vives en veillant à ne pas faire d’accroc dans sa combinaison de plastique fragile puis s’avança dans la mare de blancheur, d’un pas décidé. Il n’avait pas le choix. Rien ne le dissimulerait tant qu’il n’aurait pas atteint la zone d’ombre du pourtour de la maison.
Dès qu’il fut sous le couvert d’une pénombre relative, il se baissa pour courir et sauter sur la véranda latérale. Les gardes sortis assurer la défense des lieux n’avaient pas refermé les portes derrière eux. Un homme approchait en hurlant des ordres par-dessus son épaule. Blake plongea dans l’ouverture la plus proche.
Il traversa la bibliothèque obscure et atteignit le vestibule. Bien que falsifiés, les plans qu’il s’était procurés lui avaient permis de déterminer l’emplacement du centre nerveux de la demeure. Le grand escalier principal incurvé semblait reposer sur des bases solides mais Blake savait qu’une pièce avait été aménagée sous ses marches, un lieu sans doute insonorisé et équipé de consoles, de moniteurs divers, et peut-être aussi de divans et de fauteuils confortables.
Le temps qui lui était imparti s’écoulait rapidement et il devait se hâter. Il trouva le trou de serrure, caché dans un panneau de bois sculpté, et le remplit de plastique. À peine eut-il reculé que la porte bascula vers l’intérieur. Il lança une grenade anesthésiante dans le réduit, attendit quelques secondes, puis entra en lâchant une autre grenade derrière lui. Pourquoi pas, après tout ? Il ne respirait pas l’air ambiant.
Dans la pièce, une jeune femme en uniforme blanc s’était endormie dans un fauteuil, devant une batterie d’écrans, la tête rejetée en arrière. Ses longs cheveux blonds tombaient presque jusqu’au tapis, son bras droit pendait et ses doigts reposaient sur le sol.
Blake tirait le siège pour avoir plus librement accès à la console quand son regard fut attiré par la bague glissée au majeur de la main flasque, un anneau d’or avec un grenat taillé en forme d’animal.
Un coup d’œil aux moniteurs lui confirma que les gardiens de la place forte étaient occupés à éteindre les incendies. Il examina le clavier et comprit qu’il s’agissait d’un simple terminal. L’ordinateur et ses mémoires étaient ailleurs.
Quelques instants lui furent nécessaires pour reconstituer dans son esprit le plan des lieux, suivre le trajet des câbles électriques et des conduites du circuit de refroidissement. Les microprocesseurs étaient là, dans un rack de matériel électronique installé au fond du réduit, à l’endroit où le plafond descendait rejoindre le sol, sous l’escalier. Blake n’avait pas de temps à perdre et il retira les modules de leur support en arrachant leurs connexions avant de les fourrer dans son sac. Il prit un plateau de puces posé à côté et le vida par-dessus avant de refermer le rabat.
Il sortit de la pièce, dans le vestibule envahi par la fumée…
…il traversa la bibliothèque plongée dans la pénombre, ressortit sur la véranda…
…il franchit la rambarde d’un bond, toucha le sol et repartit. Il courait sur l’herbe et entrevoyait aux limites de son champ de vision des silhouettes qui se hâtaient tout comme lui… il sauta le muret, la clôture, se retrouva dans les bois…
Il ralentit le pas pour progresser avec plus de prudence et de discrétion dans les taillis. Derrière lui, les incendies embrasaient le ciel nocturne. La nuit charriait jusqu’à lui les beuglements des sirènes, les couinements amplifiés des coms et les grondements gutturaux des moteurs à hydrocarbure des véhicules qui approchaient sur la route principale. Et tous ces sons couvraient les bruits de succion des feuilles détrempées qu’il foulait et les raclements des branches qu’il devait repousser pour s’ouvrir un passage dans le sous-bois.
La voiture électrique l’attendait à une vingtaine de minutes de marche, à l’écart de la chaussée, et un coup d’œil à sa montre à travers le plastique transparent de sa combinaison lui indiqua qu’il avait plus de temps devant lui que prévu. Il décida de garder sur lui le vêtement hermétique, son unique protection contre le froid.
Il retrouva aisément le véhicule – il savait s’orienter dans l’obscurité – et il lança son sac dans le coffre avant, rabattit le capot, ouvrit la portière du côté du conducteur et se pencha pour récupérer son Idcarte sous le siège. Il l’inséra dans la fente de contact et le tableau de bord s’alluma.
Le moment était venu d’ouvrir sa combinaison, ce qui déconnecterait automatiquement le module échangeur de chaleur. Il pourrait ensuite attendre d’être au loin pour libérer l’énergie stockée dans l’absorbeur calorique de sa tenue. Mais il n’eut pas le temps de baisser la fermeture à glissière qu’ils sortirent des bois…
…trois gardes en uniforme blanc, jeunes et blonds, menaçants.
— Haut les mains, ordonna leur chef.
Un jeunot aux cheveux si courts qu’il paraissait chauve.
Ils le cernaient en pointant sur lui des fusils d’assaut. À cette distance peu importait que les balles soient en caoutchouc ou en métal. Elles feraient éclater son foie, ses yeux ou d’autres parties vitales de son corps.
Tête d’œuf le regarda et ricana en le voyant nu dans sa combinaison transparente.
— Une tenue ravissante.
— Je me félicite que vous la trouviez à votre goût, déclara Blake d’une voix étouffée par le plastique.
Que pouvait faire un homme uniquement vêtu d’un emballage de sandwich, hormis essayer de conserver son sens de l’humour ?
Tête d’œuf fit un signe à ses compagnons. Ils s’installèrent sur la banquette arrière de la voiture électrique pendant qu’il gardait leur prisonnier en joue puis lui ordonnait :
— Prenez le volant.
— Quatre passagers, vous ne pensez pas que ça fait beaucoup pour un véhicule de ce type ? Je ne crois pas que la charge des batteries suffira.
— Le trajet sera court. Montez.
Blake s’installa au volant en devant se pencher à cause de l’absorbeur calorique niché entre ses omoplates, et des armes pointées sur sa nuque depuis le siège arrière. Tête d’œuf s’assit à côté de lui. Blake appuya sur l’unique pédale et les moteurs bourdonnèrent et s’enclenchèrent. Le petit véhicule partit en dérapant sur la piste boueuse. Quand il atteignit la route de campagne asphaltée, il prit en direction de Granite Lodge.
Ils roulèrent lentement et sans parler jusqu’au moment où il demanda :
— Comment avez-vous fait pour atteindre ma voiture avant moi ?
— Vous n’avez pas à le savoir.
— D’accord, mais êtes-vous sûrs de vouloir retourner là-bas à bord de ce machin ?
— Conduisez et taisez-vous.
Blake lança un regard à l’écran digital bleu pâle de sa montre.
— Je dois descendre une minute. Seulement une minute.
— Ça devra attendre, fit Tête d’œuf en lui adressant un sourire affecté.
— C’est que… c’est urgent.
Il sentit le contact froid de la gueule d’une arme sur sa nuque et entendit murmurer à son oreille :
— Je me fiche que tu fasses dans ton froc, mon gars. Tu ne descendras pas de cette bagnole avant qu’on te le dise.
Blake haussa les épaules et continua de rouler sur la route bordée d’arbres. Les projecteurs de la voiture électrique illuminaient des troncs dénudés qui jaillissaient hors des ténèbres tels des spectres.
Ils approchaient des grilles d’acier de Granite Lodge quand l’absorbeur calorique atteignit le stade critique et se mit à siffler.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Il faut que je sorte, insista Blake en tendant la main vers la poignée.
— Pas de ça ! beugla le jeune homme assis derrière lui. Garde tes mains sur le volant.
Quelques secondes plus tard le sifflement devenait assourdissant.
— Laisse-le descendre, conseilla la fille installée à l’arrière. Et je vais en faire autant.
Trop tard. Une flamme bleue sous pression jaillit du module fixé entre les épaules de Blake dont la tête sembla se changer en volcan. Le capitonnage s’embrasa et se consuma en libérant une épaisse fumée noire et âcre. Le toit métallique du véhicule fut perforé par le jet.
Surmonté d’un panache de feu spectaculaire, Blake bondit au-dehors en titubant : un homme qui brûlait vif. Ses ravisseurs terrifiés et horrifiés se précipitèrent à leur tour à l’extérieur.
Ne sachant où aller pour échapper à la chaleur insoutenable, agonisant sous leurs yeux, Blake recula jusqu’à son point de départ et s’effondra sur le siège du conducteur. Un dernier spasme d’agonie, un réflexe de fuite, l’incita à enclencher la marche arrière rapide. Le véhicule bondit. Il vira sur place en perdant des éléments enflammés sur la chaussée puis se rua à une vitesse folle vers la forêt.
Chose incroyable, il ne quitta pas la route. Blake n’avait pas regardé tant d’holovids d’aventures et d’action, avec des cascadeurs enflammés qui couraient en tous sens, sans avoir parfaitement assimilé la technique.